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Disparition Mme Nicole Petit-Maire | 17 février 2016

Nicole Petit-Maire a débuté sa carrière scientifique en tant que paléoanthropologue et a soutenu en 1966 une thèse sur le crâne des anthropomorphes (Prix Broca 1967). Intéressée par la biométrie et la statistique, elle introduit la première machine à calculer électronique au Laboratoire de Géologie du Quaternaire au début des années 1970. Elle enseigne alors l’anthropologie à l’université Paris VII.

Elle publie son premier article sur le Sahara mauritanien en 1971 et enchaîne ensuite des missions annuelles dans les zones sahariennes d’Afrique du nord (Mauritanie, Mali, Libye) pendant près de 30 ans. Spécialiste reconnue et passionnée de la zone aride du nord de l’Afrique au Pléistocène et à l’Holocène, ses missions de terrain couplent l’étude des variations climatiques et biologiques et les occupations préhistoriques.

La direction du PICG 252 « Déserts. Evolution passée et future » lui permet d’élargir son intérêt à tous les déserts tropicaux et l’emmène jusqu’en Asie pour étudier et publier les données paléoclimatiques des 140 000 dernières années dans la zone de transition aride/semi-aride en Afrique et en Asie.

Sa liste de publications témoigne éloquemment de son investissement et de l’importance de ses travaux, en Afrique saharienne mais aussi bien au delà (https://f.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/834/files/2013/11/liste-des-publications-de-N.-Petit-Maire.pdf).

Au sein du LAMPEA, elle a en particulier porté une importante recherche collective sur les deux derniers extrêmes climatiques en France et en Méditerranée, qui a permis de cartographier et de documenter les formations superficielles, la végétation et les occupations humaines au Dernier Maximum Glaciaire et à l’Optimum Holocène.
Consciente de l’importance de la diffusion des savoirs, Nicole PETIT-MAIRE a également publié de nombreux ouvrages, souvent couronnés de prix à l’image de son dernier livre, Sahara : les grands changements climatiques, édité en 2012 (Errance / Actes Sud), qui a reçu le prix Pierre-Jules-César Janssen 2013, décerné par la Société de Géographie de Paris.

Elle fut :
 Directeur de Recherche émérite au CNRS
 Membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer.
 Membre de la Société Géologique de France.
 Présidente du Conseil Scientifique du Centre International pour la Formation et des Échanges Géologiques (CIFEG).
 Chef du PICG 252 "Déserts : Passé, Présent, Futur" de l’UNESCO-IUGS : 1987-1992.
 Vice-Présidente de l’Union Internationale des Sciences Géologiques (IUGS) : 1989-1996
 Chef du Programme International "Climats du Passé" de l’UNESCO-IUGS : 1993-1997.
 Chef du Projet international "Derniers Extrêmes Climatiques" (CLIMEX), de la Commission de la Carte Géologique du Monde (CCGM), parrainé par l’Agence Nationale pour la Gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA) : 1995-2000.
 Présidente du Comité Français de l’INQUA : 1996-2000.
 Chargée de cours 3ème cycle à Paris et Marseille – encadrement de thèses

Le LAMPEA présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.