Laboratoire méditerranéen de préhistoire Europe Afrique (LAMPEA) — UMR 7269 — Université d’Aix-Marseille, CNRS, INRAP



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PCR | Cosquer

La grotte COSQUER à Marseille :

Un projet pour une opération archéologique urgente

Porteur  : Cyril Montoya
Membres LAMPEA : Jean-Pierre Bracco, Vincent Ollivier, Stéphane Renault, Michel Olive, Caroline Font, Luc Vanrell, Frédérique Duquesnoy
Autres Membres/partenaires : Claudia Defrasne (EDYTEM), Sylvain Rassat (CRM), Bruno Arfib (IMBE)

Contexte

La grotte Cosquer, sur la commune de Marseille, est classée au titre des Monuments historiques depuis le 2 septembre 1992. Il s’agit d’un des sites à dispositifs pariétaux majeurs du Paléolithique supérieur européen en raison de la richesse, de la diversité et de l’originalité des manifestations graphiques pariétales. En outre, la diachronie des représentations et des occupations de la cavité, sa localisation en marge des groupements les plus significatifs de grottes ornées - Sud-Ouest de la France et corniche cantabrique espagnole - et sa situation au carrefour des grandes aires culturelles de l’Europe occidentale et ibérique et de l’Europe méditerranéenne et italique en font un laboratoire privilégié des manifestations graphiques du Paléolithique supérieur. Les données archéologiques des parois et des sols de la grotte Cosquer sont donc les seuls à ce jour qui permettent une confrontation technique, iconographique et anthropologique des schèmes symboliques et des traditions techniques des sociétés humaines paléolithiques de l’Europe atlantique et méditerranéenne. Cette cavité représente donc un patrimoine unique et exceptionnel en Méditerranée.

Une accélération manifeste de sa destruction est observée depuis les cinq dernières années motivant une intervention d’urgence rapide pour "sauvegarder" ce patrimoine. Plusieurs facteurs menacent ce patrimoine :

  • la montée des eaux
  • la pollution (urbaine)
  • le risque sismique

Cette cavité n’a jusqu’à ce jour fait l’objet que de quelques campagnes d’inventaire ou de prospection d’Art pariétal, de datations et d’études partielles des processus karstologiques, physico-chimiques et hydrogéologiques, c’est pour palier ces lacunes d’étude, avant la disparition de ce patrimoine national, que ce PCR va contribuer dans les années à venir.

Obectifs

La stratégie générale est par conséquent construite sur une approche holistique qui intègre les priorités conservatoires et scientifiques, l’état des connaissances actuelles, les conditions techniques et de sécurité des interventions et le cadre réglementaire. Elle s’organise autour de la priorité de la sauvegarde, par la conservation et par l’analyse des entités graphiques et des données archéologiques et environnementales directement menacées par l’évolution des conditions biotiques et abiotiques des systèmes karstiques et marins.


L’ensemble de ces travaux sera réalisé sous le contrôle scientifique et technique et en collaboration étroite avec les services patrimoniaux compétents de la DRAC PACA (C.R.M.H. et S.R.A.), le DRASSM et le Centre National de Préhistoire.