Bien que la quantité de données sur l’âge du cuivre italien ait considérablement augmenté au cours des dernières décennies, on en sait peu sur la relation entre les humains et l’environnement. La culture matérielle suggère la survenue d’interactions sociales importantes dans toute la péninsule italienne, tandis que les pratiques funéraires indiquent que les groupes de l’âge du cuivre étaient fortement enracinés dans leurs territoires. Ici, nous tentons de définir les relations au sein des groupes de l’âge du cuivre en étudiant l’un des principaux aspects culturellement construits d’une société : les pratiques alimentaires. Celles-ci seront traitées par l’analyse des isotopes stables du carbone et de l’azote du collagène osseux humain et animal à partir d’une sélection de sites de l’âge du cuivre du centre et du sud de l’Italie attribués à deux des groupes culturels les plus représentatifs, à savoir le Rinaldone et le Gaudo. Les résultats préliminaires montrent une homogénéité globale des habitudes alimentaires, qui semble être en contraste avec les données funéraires, et indique une forte dépendance aux environnements locaux pour la subsistance, avec des choix alimentaires locaux.