Appel à projet - Traductions scientifiques - 2019-2021
Projet MetaPHoRA
Métadonnées Plurilingues et Homogènes pour un collectif de Revues françaises en Archéologie
Dans le cadre du plan de soutien à l’édition de revues scientifiques, le comité de suivi de l’édition scientifique, créé par l’arrêté du 2 janvier 2017, a apporté un concours financier à des projets innovants dans le domaine de la traduction et visant en particulier à améliorer la visibilité et la notoriété internationale de revues scientifiques françaises.
Un appel à projet "Traductions scientifiques" (2019-2021), avait pour objectif de soutenir des expérimentations innovantes d’amélioration de la qualité des métadonnées multilingues ou permettant d’évaluer les possibilités offertes par la traduction assistée par ordinateur dans le domaine de l’édition scientifique.
Treize dossiers ont été retenus, parmi lesquels le projet Métadonnées Plurilingues et Homogènes pour un collectif de Revues françaises en Archéologie (MetaPHoRA) portant sur l’amélioration des métadonnées multilingues de quatre revues d’archéologie françaises. projet a été porté par l’unité mixte de recherche 7269 LAMPEA et la Délégation régionale 12 du CNRS.
Résumé du projet
Plusieurs revues d’archéologie (1), d’audience nationale et internationale et soutenues par le CNRS - InSHS, se sont engagées depuis quelques années dans une harmonisation de leurs pratiques éditoriales (2), dans le souci de rendre plus efficiente la gestion des flux éditoriaux et de favoriser la cohérence disciplinaire de leurs métadonnées. Celles-ci sont encore inégalement traitées notamment en ce qui concerne la systématisation de leur traduction, enjeu fondamental devant l’internationalisation de la publication scientifique qui sollicite des contenus multilingues.
Mettant à profit des outils technologiques et documentaires disponibles pour l’édition, en archéologie et ses sciences connexes notamment, ces revues ont décidé de faire évoluer leurs pratiques en adoptant une grammaire et un corpus de mots-clés multilingues communs et en expérimentant de nouveaux modèles interopérables de structuration et d’indexation de leurs contenus.
Elles sont ainsi imbriquées dans une chaîne de production scientifique qui mêle référencement des publications et des données révélant une évolution des types de contenus à publier. Elles développent ainsi des formes éditoriales spécifiques (notices archéologiques, data paper).
Ce partenariat, innovant à l’échelle de la discipline et conduit en collaboration étroite avec les infrastructures de recherche nationales, vise à faciliter l’accès à l’information scientifique mais également, à terme, à élargir le modèle créé pour le proposer aux autres revues d’archéologie nationales ou interrégionales.
La démarche de ces quatre revues d’archéologie a pour objectif d’accroître leur visibilité internationale par l’adoption de la traduction systématique de leurs métadonnées, la généralisation du principe du résumé long ou synthèse des articles, la valorisation des données associées aux articles scientifiques avec la production spécifique de data paper rédigés en langue française ou anglaise ; la production de formats éditoriaux spécifiques comme les notices archéologiques. Elles s’appuient pour cela sur une collaboration originale avec le GDS Frantiq, producteur du thésaurus PACTOLS, les infrastructures de recherche nationales MÉTOPES et OpenEdition, le LAMPEA (UMR 7269), la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme d’Aix-en-Provence et la Fondation A*MIDEX d’Aix-Marseille Université. Ces trois derniers portent le développement de la plateforme ArcaDIIS, hub éditorial venant en appui aux revues, qui favorise la structuration et la qualification des jeux de données pour la production d’articles de données (data paper).
L’harmonisation des politiques éditoriales numériques ainsi que l’adoption de processus éditoriaux favorisant l’ouverture et l’accessibilité des productions, selon les principes FAIR, incitent à réfléchir à l’exploitation par les revues de la discipline du potentiel des outils basés sur les standards du web, tels le langage XML et ses différents dérivés : TEI, pour l’enrichissement des textes, SKOS pour l’utilisation des vocabulaires de référence contrôlés en ligne, etc.
Enfin, une réflexion doit être menée en parallèle sur le développement d’outil de traduction neuronale automatique qui permettraient d’étendre les résultats de cette expérimentation.
Stéphane Renault, CNRS – Aix Marseille Univ, CNRS, Minist Culture, LAMPEA, Aix-en-Pce — renault@mmsh.univ-aix.fr
Micaël Allainguillaume, CNRS – Normandie Univ – UNICAEN - CRAHAM, Caen — micael.allainguillaume@unicaen.fr
Astrid Aschehoug et Daphné Mathelier CNRS – MAE René-Ginouvès, Nanterre —
astrid.aschehoug@cnrs.fr | daphne.mathelier@cnrs.fr
Blandine Nouvel, CNRS – Aix Marseille Univ, CNRS, Minist Culture, CCJ, Aix-en-Pce — nouvel@mmsh.univ-aix.fr
Projet porté par l’unité mixte de recherche 7269 LAMPEA et la Délégation régionale 12 du CNRS
(1) Archéologie Médiévale, Gallia – Archéologie des Gaules, Gallia Préhistoire et Préhistoires méditerranéennes
(2) Allainguillaume et al. 2017 - Allainguillaume Micaël, Turkovics Marie-Adèle, Aschehoug Astrid, Coquet Nicolas, Nouvel Blandine et Renault Stéphane, Vers une harmonisation numérique des revues d’archéologie, poster présenté lors des 7es Journées Médici, 9-11 octobre 2017, Dijon, 2017. URL : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01614014/document