Si le travail des imprimeurs est évidemment perturbé par les restrictions actuelles, les revues tentent malgré tout de maintenir le rythme de leurs publications.
Ainsi, vient de paraître dans le premier fascicule annuel (en accès libre) du Bulletin de la Société préhistorique française l’étude préliminaire de deux nouvelles stèles anthropomorphes du Gard, réalisée par Jules Masson Mourey.
L’identification de certains motifs caractéristiques (scarifications faciales et côtes saillantes) au moyen de la Reflectance Transformation Imaging permet de les attribuer au Fontbouisse (ca. 2800-2300 avant J.-C.).
Pour le moment bloquée sous presse, une seconde étude, en collaboration avec André D’Anna et Adrien Reggio, présente la révision synthétique des données relatives au fameux site à stèles de La Bastidonne (Trets, Bouches-du-Rhône). Leur appartenance à une phase récente du Néolithique moyen, dans la première moitié du IVème millénaire, pourrait être désormais acquise. Originellement badigeonnées de cinabre, elles constituent donc l’une des plus anciennes manifestations d’art « statuaire » de Méditerranée occidentale.
Références
– MASSON MOUREY J. 2020, Deux stèles anthropomorphes inédites du Néolithique final gardois : Jonquières (Cannes-et-Clairan) et La Rouquette n°2 (Saint-Hilaire-de-Brethmas), Bulletin de la Société préhistorique française, t. 117, n°1, p. 140-143.
– MASSON MOUREY J., D’ANNA A., REGGIO A. 2019, Les stèles anthropomorphes néolithiques de La Bastidonne (Trets, Bouches-du-Rhône) : une synthèse actualisée, Antiquités Nationales, t. 49, 10 p.

Figure 1 – La stèle n°2 de La Rouquette (Gard) (© J. Masson Mourey).
Figure 2 – Les fragments de stèles de La Bastidonne (Boucles-du-Rhône) (© J. Masson Mourey).