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Thèse | mardi 9 juillet 2019

Madame Leïa MION soutiendra sa Thèse de Doctorat intitulée "Aux origines de l’alimentation méditerranéenne : Analyses isotopiques de vestiges bioarchéologiques de l’Antiquité au début du Moyen Âge dans le Sud Est de la France"

La soutenance aura lieu :
mardi 9 juillet à 14H00 dans la salle Germaine Tillon, MMSH

devant le jury composé de :
 Robert Chenorkian, Professeur, Aix Marseille Université, LAMPEA (Co-Directeur)
 Alain Dierkens, Professeur émérite, Université Libre de Bruxelles (Examinateur)
 Armelle Gardeisen, Directrice de recherche, CNRS, ASM (Examinatrice)
 Estelle Herrscher, Directrice de recherche, CNRS, LAMPEA (Directrice)
 Paola Iacumin, Professeure, Universita digli studi di Parma (Rapporteure)
 Laurent Schneider, Directeur de recherche, CNRS-EHESS, CIHAM (Rapporteur)

Résumé
À la période de transition entre l’Antiquité et le Moyen Âge, la reconstitution de l’alimentation à une échelle individuelle permet d’aborder l’impact des mutations des institutions, de l’économie et de la culture sur la vie quotidienne. Elle permet également d’aborder la question des « alimentation(s) méditerranéenne(s) ». Cette échelle d’interprétation offre enfin l’avantage de pouvoir confronter les informations concernant la diète à celles constitutives de l’identité du sujet (âge, sexe, pratiques funéraires) et du site (statut, environnement).
Cette recherche concerne l’analyse des rapports isotopiques de l’azote et du carbone du collagène osseux de 371 humains et 388 animaux. Les échantillons proviennent de vingt-trois sites du Languedoc et de la Provence, occupés entre la fin du IVème siècle et le début du XIIème siècle. Un corpus de comparaison, établi à partir des données isotopiques issues de la bibliographie, comprend 1431 humains provenant d’Espagne, de Croatie, d’Italie et de Grèce.
Pour la période comprise entre le IVème et le VIIIème siècle en Provence, la consommation des ressources marines est perceptible à Marseille et Aix-en-Provence révélant la présence d’un réseau d’approvisionnement jusqu’à 50 km de distance de la côte qui dessert les centres urbains tout au long de la période. Pour la période comprise entre le IXème et le XIIème siècle, une augmentation de la consommation des ressources aquatiques est visible au tournant du millénaire, reflet probable d’une emprise de l’Église sur les comportements alimentaires et ce, même dans les campagnes. Enfin, il a été possible de noter une homogénéité des données alimentaires du Sud-Est de la France comparativement à celles des autres régions de Méditerranée. Ce résultat signe une moindre importance des ressources marines et du millet (ressources C4) dans l’alimentation de cette région et donc, une influence de l’appartenance culturelle sur les choix de consommation à ces deux périodes.

Voir l’Affiche :