mardi 30 octobre 2012 à 14 heures 30
Paris : Institut de Paléontologie humaine
Jury
– M. Didier Binder, Directeur de recherche CNRS, CEPAM, Rapporteur
– M. Ludovic Bellot-Gurlet, Maître de conférence (HDR), LADIR, Université Pierre et Marie Curie, Rapporteur
– M. Peter F. Biehl, Professeur,Université de Buffalo (USA), Examinateur
– Mme. Catherine Perlès, Professeur émérite, Université Paris-Ouest, Nanterre, Examinateur
– M. Jean-Jacques Bahain, Maître de conférence (HDR), Muséum national d’Histoire naturelle, Examinateur
– Mme. Laurence Astruc, Chargée de recherche CNRS, IFEA (Istanbul), Examinatrice
– M. François Fröhlich, Professeur, Muséum national d’Histoire naturelle, Directeur de thèse
Résumé
Les industries lithiques du Chalcolithique ancien (6000-5500 BC) de Çatalhöyük-Ouest, en Anatolie centrale, sont composées de 96% d’obsidienne et de 4% d’autres silicifications. Les obsidiennes exploitées proviennent essentiellement des sources capadocciennes de Nenezi Da’ et de Göllü Da’. L’étude minéralogique des autres matières premières a permis de les caractériser et de poser la question de leur provenance. Il a été possible de mettre en avant des signatures minéralogiques (silex dolomitiques, silex calcitiques).
Une approche pluridisciplinaire, combinant les outils de la géologie, la minéralogie et de la technologie lithique, a permis de rendre compte de différentes sphères d’approvisionnement basées sur des modalités différentes d’acquisition des matières premières. Les productions spécialisées, à différentes degrés, cotoient une production domestique d’appoint sur des silex locaux. Les productions de l’obsidienne relève au Chalcolithique ancien, à Çatalhöyük-Ouest, d’une production de quelques spécialistes.
L’introduction de grandes lames de type « élément cananéen » sur ce site d’Anatolie centrale rend compte d’une circulation de produits finis depuis l’Est anatolien ou la Syrie du Nord. La spectroscopie infrarouge a permis de mettre en avant une signature minéralogique particulière de ces lames cananéennes, là où l’étude typo-technologique a montré l’existence de différentes traditions techniques de production, offrant ainsi la possibilité de suivre leur circulation jusqu’en Anatolie centrale et d’en comprendre leur modalités.
Contact
ostaptchouk at mnhn.fr