Laboratoire méditerranéen de préhistoire Europe Afrique (LAMPEA) — UMR 7269 — Université d’Aix-Marseille, CNRS, INRAP



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Apport des outils numériques et informatiques à l’étude des images rupestres du Sahara central. Exemple d’application aux peintures de Séfar (Tasīli-n-Ajjer, Algérie) / Frédérique Duquesnoy

[Soutenance de thèse]

lundi 14 décembre 2015 - 14 heures
Aix-en-Provence : MMSH - salle 2

Jury
Jean-Loïc LE QUELLEC (Directeur de Recherches IMAf - UMR 8171, CNRS) Directeur
Robert CHENORKIAN (Professeur des Universités, Aix-Marseille Université) Directeur
Nacéra BENSEDDIK (Professeur, École Nationale de Conservation des Biens, Alger) Rapporteur
Bertrand HIRSCH (Professeur des Universités, Université Paris I - Sorbonne) Rapporteur
Paul BAHN (Chercheur indépendant / Lecturer, Archaeological Institut of America) Examinateur
Maxence BAILLY (Maître de Conférence, Aix-Marseille Université) Examinateur

Résumé
Les répertoires iconographiques rupestres du Sahara central ont pâti du contexte historique et humain de leur découverte, puis de leur gestion tant scientifique que patrimoniale. Leur profusion et les difficultés du terrain saharien ont été et sont toujours des facteurs pénalisants, mais la méconnaissance dont souffrent encore ces productions des cultures préhistoriques, plus d’un siècle et demi après leur révélation, incombe clairement aux acteurs passés et présents de leur étude. Même si nous admirons ces images pour leurs qualités esthétiques, ce sont des vestiges archéologiques à part entière, devant être étudiés comme tels. De nos jours, les outils numériques et informatiques permettent, d’une part, d’améliorer quantitativement et qualitativement leur documentation grâce aux logiciels d’amélioration d’image utilisés pour l’enregistrement et le relevé ; d’autre part, d’interroger plus objectivement ces oeuvres par le biais d’autres outils et de méthodes performantes d’analyse des données, au travers desquels leur différenciation stylistique peut être mise en évidence. L’application des démarches développées dans cette recherche à quelques parois ornées du site de Séfar, lieu emblématique de la Tasīli-n-Ăjjer (Algérie), montre que l’usage de ces outils, sous-tendu par des bases théoriques et méthodologiques rigoureuses, permet de proposer une nouvelle approche de ces images rupestres, plus conforme à leur nature de données scientifiques.

Abstract
The rock images of the central Sahara have suffered from the historical and human context of their discovery and then from both their scientific management and their heritage management. Their abundance and the difficulties of the Saharan field have been and are still negative factors, but the lack of knowledge from which these productions of prehistoric cultures are still suffering more than a century and a half after their discovery, clearly falls to those studying them in the past and present. Even if we admire these images for their aesthetic qualities, these form an integral part of the archaeological remains and should be studied as such. Nowadays, the digital and computerised tools enable us, firstly, to quantitatively and qualitatively improve their documentation thanks to image enhancement software used for the recording and the tracing ; secondly, to more objectively investigate these artefacts by using other effective data-analysis tools and methods thanks to which their stylistic differences can be highlighted. The application of the processes developed in this research to several adorned walls at the Sefar site, an emblematic area of the Tasīli-n-Ăjjer (Algeria), shows that the use of these tools, supported by rigorous theoretical and methodological basis, allows us to offer a new approach to these rock images, more appropriate to their characteristic of being scientific data.

Contact
frederique.duquesnoy [at] netcourrier.com

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