Laboratoire méditerranéen de préhistoire Europe Afrique (LAMPEA) — UMR 7269 — Université d’Aix-Marseille, CNRS, INRAP



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Stage de master 2 "Pratiques d’élevage actuelles et passées en Mongolie"

[Emplois, bourses, prix, stages]

à partir de janvier 2016
Paris : Museum national d’Histoire naturelle

Déconvolution des signaux isotopiques mesurés dans les tissus à croissance prolongés des animaux domestiques : implication pour la connaissance des pratiques d’élevages actuelles et passées

La description des techniques d’élevage des sociétés du passé requiert le développement de méthodes permettant de reconstituer les principales étapes de l’histoire individuelle (âge au sevrage, mobilité, alimentation) du cheptel domestique. La géochimie isotopique est utilisée avec succès en archéologie depuis plus de vingt ans pour retracer les traits de vie des animaux. Appliquée à des tissus biologiques à croissance continue et sans résorption (émail, dentine, poil, corne, sabot), elle permet de suivre à une échelle temporelle plus ou moins fine (mensuelle à saisonnière) l’évolution des choix alimentaires ou des déplacements des animaux. Mais l’interprétation des résultats reste trop souvent empirique et pâtit d’une part d’une connaissance insuffisante de la distribution spatiale des signatures isotopiques des sources (alimentation, eau de boisson) disponibles pour les animaux, et d’autre part, de l’influence de la géométrie et la cinétique de la croissance de ces différents tissus, qui exercent une contrainte forte sur la résolution temporelle des signaux isotopiques mesurés. L’interprétation fine des profils isotopiques réalisés le long des tissus à croissance continue (poil, corne) ou prolongée (dents) nécessite donc de pouvoir déconvoluer les signaux enregistrés le long des tissus biologiques. L’objectif de ce stage est de comparer la qualité de l’enregistrement isotopique des pratiques d’élevage dans l’émail, la dentine et la kératine de moutons et de chèvres. L’étude sera menée sur des animaux provenant de troupeaux élevés dans l’Altaï mongol et dont les déplacements journaliers sont suivis par GPS.

Ce stage se déroulera au Muséum national d’histoire naturelle, au sein de l’UMR 7209. Le candidat retenu devra avoir des connaissances en géochimie, idéalement complétées par un attrait pour les mathématiques (calculs matriciel inverse), l’archéologie ou les deux. Il devra également faire preuve d’une capacité à travailler en équipe, d’une solide motivation et d’une grande curiosité. Ce stage, qui pourra débuter à partir de janvier 2016, pourra former la base d’un sujet de thèse visant à appliquer ces résultats à des restes animaux trouvés en contexte archéologique.

Les dossiers de candidature devront être envoyés en format électronique avant le 1er décembre 2015 à Sébastien Lepetz (lepetz@mnhn.fr) et Antoine Zazzo (zazzo@mnhn.fr), et comporter un CV complet, une lettre de motivation et une ou plusieurs lettres de recommandation.